Les procès-verbaux des réunions tenues en 1914 - 1915, à l'époque du Gouvernement autonome d'Épire du Nord [53], font apparaître cet évêque non comme simple caution mais comme acteur de premier plan dans un processus politique et diplomatique.
Entre le début du XVIIe et la fin du XVIIIe siècle, Paris, ville sans port maritime, prend une place de premier plan dans l'organisation et la gestion de l'espace colonial français, repoussant les ports atlantiques au rang de périphéries opérationnelles, assez largement subordonnées à la capitale du royaume : si les négociants des villes portuaires, les armateurs privés et les marins restent, dans le sillage du XVIe siècle, des acteurs essentiels de l'expansion française outre-mer, les lieux de pouvoir et de savoir, éléments clés du projet colonial,s 'ancrent à Paris.
Guy Mollet y croise des diplomates américains (dont Georges Ball, un proche de Jean Monnet), des hommes politiques de premier plan (dont Johan Willem Beyen ou Walter Hallstein), et nombre d'hommes d'affaires intéressés à la libéralisation du commerce (dont certains magnats de l'industrie allemande).